LA DIGITALE SORT DE SA CHRYSALIDE "COVIDIENNE" A EYMOUTIERS !

En effet, tels des papillons émergeant de leurs chrysalides après des mois et des mois de dormance, 22 Digitaliens prennent courageusemen leur envol le samedi 12 juin et atterrissent au petit bonheur, ici et là, autour de la Place d'Armes où se tient un marché qui nous prive de NOS places de parking !

Nous finissons par nous rassembler devant l'Office de Tourisme d'Eymoutiers où nous épprouvons un réel plaisir à nous retrouver tous ensemble (car rien n'est mieux que de se voir "en vrai"). Notre guide nous entraine alors à travers le marché, entre la gare SNCF et l'ancienne station de tramway...

Il nous rappelle que, au siècle précédent, le train et le tramway ont été des facteurs de développement d'Eymoutiers, qu'ils reliaient à Limoges (laquelle s'énorgueillissait alors de possèder un réseau de tramway dense qui rayonnait en tous sens autour de la capitale régionale de la porcelaine).

Nous sommes mi-juin et une chaleur étouffante nous accable déjà. Intelligemment (et en bon professionnel), notre guide choisit des havres d'ombre pour nous permettre de l'écouter plus confortablement (tandis que lui nous parle en restant sous les feux du soleil... qu'il en soit ici remercié !).

Il nous éclaire ensuite sur le passé de l'ancien quartier de tanneur où nous nous trouvons à présent et sur la présence, dans toute la ville, d'innombrables greniers à claire-voie où séchaient les peaux. Ce quartier se lovait le long de la Vienne, qui fournissait l'énergie de son courant et son eau pour tanner.

Il nous apprend qu'aujourd'hui, quelques peaux tannées dans la région alimentent encore les usines Weston, à Limoges (il nous indique également que, si La Digitale le souhaite, il est possible d'organiser pour notre association une visite de cette célèbre fabrique de chaussures haut-de-gamme).

Nous remontons ensuite jusqu'à l'énorme ancien couvent où, jusqu'à la Révolution française, des religieuses ont éduquées des générations de jeunes filles de bonnes familles. A partir de 1914, l'édifice est reconverti en hopital militaire et, aujourd'hui, il héberge les services de la mairie.

L'étape suivante est trés appréciée de toutes et tous puisqu'elle nous mène à l'intérieur de la collégiale, un imposant édifice dans lequel il fait frais et où nous sommes assis. Notre guide attire notre attention sur certains détails invisibles à l'oeil du profane, notamment ceux qui se cachent dans les vitraux.

Nous retrouvons ensuite le soleil : il baigne généreusement la Place des Coopérateurs où fut construit une boulangerie coopérative, sur le modèle de son ainée La Guérétoise. La place est cernée de maisons du 16ème siècle qui sont autant de témoignages du passé médiéval d'Eymoutiers.

Le groupe se scinde ensuite en 2 : d'un côté ceux qui ont hâte de renouer avec le plaisir de pouvoir de nouveau aller dans un restaurant, et de l'autre ceux qui goûtent le plaisir d'enfin se retrouver autour d'un des célèbres pique-nique partagés qui ont fait la renommée internationale de La Digitale !

L'aprés-midi, après un bucolique petit détour dans la campagne limousine, nous parvenons finalement à l'entrée du "Musée de la récup". Le propriétaire étant en deuil, nous découvrons sans lui ses étranges sculptures, toutes réalisées avec des matériaux auxquels il a su redonner une seconde vie.

Le bonus promis, c'est à dire le village pittoresque de Quenouille, voit se retrouver pratiquement tout le groupe. Nous y découvrons l'habitat traditionnel du Limousin et un de ses habitants qui se prête (avec beaucoup de plaisir) à jouer pour nous le rôle d'un guide improvisé mais... savant !

Au final, ce fut une bien belle journée pour ces digitaliennes retrouvailles ! Notre prochaine sortie aura lieu le dimanche 27 juin (l'après-midi seulement) dans la fôret d'Epagne où un cador de l'ONF nous parlera de la désormais difficile gestion de la fôret... cliquez-ici pour en savoir plus !

Gilles (photos Hennie et Michel M.)