SAMEDI 6 JUIN : ENFIN UNE SORTIE (AU CHATEAU DE LA CHEZOTTE) !
Après environ 3 mois d'inactivité (pour cause de confinement et, ensuite, par soucis de prudence), La Digitale reprend timidement ses sorties ! La 1ère, qui est d'une 1/2 journée, s'est déroulée le samedi 6 juin 2020 (ce millésime, nous nous en souviendrons je pense !).
Et donc, ce jour là, plus de 20 personnes se retrouvent au château de La Chezotte où nous sommes accueillis par les propriétaires, lesquels vont ensuite nous faire eux-mêmes visiter leur domaine. La visite commence par la chapelle, qui se trouve en dehors de l'enceinte du parc.
Les 2 propriétaires nous y livrent le fruit de leurs recherches (passionnées mais hérissées d'obstacles), c'est à dire ce qu'ils ont pu recueillir de l'histoire de ce château du 15ème siècle... dont les archives ont été détruites (ce qui ne doit pas faciliter leur "enquête").
La logique voudrait qu'ils se rapprochent maintenant de la Société des Sciences de la Creuse dont certains membres possèdent quelques-unes des clefs qui concernent l'histoire de la Marche (citons par exemple l'excellent Jean-Philippe Benoist, qui nous éclaira jadis sur l'histoire de Malval et de son château).
Nous quittons ensuite cette chapelle, passons devant un rempart (sous lequel, aux dires de nos hôtes, les voyageurs devaient autrefois acquitter un péage) et pénétrons dans l'entrée du domaine qui était gardé par un pont-levis au Moyen-Âge.
Le château, que l'on ne fait qu'apercevoir lorsque l'on est à l'extérieur du domaine, nous livre alors l'intégralité de sa masse, imposante, jadis dissuasive et cernée de douves (qui sont aujourd'hui d'une qualité plus esthétique que défensive, il faut bien le dire).
Les modifications apportées au cours des siècles suivants ont transformé ce château de façon à le rendre moins guerrier et plus confortable, ainsi qu'à lui permettre d'avoir des pièces plus lumineuses et plus facile à chauffer (à l'opposé du rusticisme médiéval donc).
Nous l'avons constaté lorsque nous avons visité les 2 pièces du rez-de-chaussée où ont été percées de grandes et lumineuses fenêtres. Chacune de ces salles possède en outre une monumentale cheminée pour la chauffer (désormais complétée par le chauffage central).
Nous avons ensuite quitté l'intérieur cossu de ce rez-de-chaussée de château Marchois pour faire le tour du parc. Riche d'une belle collection de grands arbres, la propriété manque cependant de massifs qui lui donneraient du "volume" (ce dont les propriétaires sont conscients).
Ils nous ont demandé si, par hasard, nous connaissions un architecte paysagiste creusois nommé Alain Freytet... Evelyne leur dit que oui et que, d'ailleurs, nous avons ses coordonnées. Gérard et moi échangeons alors un sourire complice en pensant à la suite des événements...
Nous finissons ce "tour du propriétaire" en bavardant et apprenons à cet occasion que, dans les années 1940, 4 jeunes italiens ont été abattus à quelques pas par des soldats allemands. Notre hôte nous indique où trouver la stèle qui a été érigée pour rendre hommage aux victimes.
Avant de quitter ces 2 propriétaires qui nous ont trés aimablement accueillis, nous leur offrons le cadeau que nous avons amené pour eux : le livre Chroniques de Creuse, richement illustré de dessins... d'Alain Freytet (qui vient peut-être de gagner de nouveaux clients) !
Nous nous dispersons ensuite, certains reprenant le chemin de leur chaumière tandis qu'un petit groupe, renouant avec le traditionnel "bonus" digitalien, part à la recherche de la stèle élevée à la mémoire des 4 Italiens. Finalement, nous l'avons trouvée mais non sans mal !