Châteauroux : surprises, anecdotes et dorures impériales
La météo de la veille annonçait brouillard et température clémente pour le dimanche 29 octobre. Nous parcourons l'autoroute sans rencontrer la moindre nappe de brume : nous aurions dû nous méfier... Quand nous sortons des véhicules, à Châteauroux, c'est une bise glacée qui nous souhaite la bienvenue !
Le Châteauroux moderne doit son rapide développement à la présence d'une grosse fabrique de cigarettes, à l'existence de plusieurs usines de textile puis, dans les années 1950, à la construction d'une grande base de l'OTAN. Désormais, la population tend à diminuer.
Notre guide commence la visite en nous montrant des maisons de notables du 19ème siècle. Ceux qui se font alors construire ces grosses maisons de ville décident de faire bâtir d'extravagantes excroissances en toiture, histoire de se distinguer de leurs voisins.
Un peu plus loin, une ancienne salle de music-hall (devenue cinéma) permet à notre guide de nous livrer l'anecdote de cette artiste locale qui, jadis, fit arracher les dents de son lion de scène pour les remplacer par des dents en or. Devenu fou, le lion est abattu et sa viande est servie dans un restaurant de la ville.
Nous apprenons ensuite (et constatons) que, depuis 1905, l'inscription "République Française" est inscrite sur chacune des églises de Châteauroux. Le guide nous montre l'ancien building de l'OTAN, construit sur l'emplacement d'un vieux théâtre à l'italienne, lequel a été rasé pour lui céder sa place.
Nous pénétrons alors dans la vieille ville où un beau nombre d'hôtels particuliers des 17ème et 18ème siècles est, globalement, maintenu en bel état. Les maisons de l'époque médiévale sont, hélas, beaucoup plus rares.
A Châteauroux, les édifices historiques remarquables sont le château Raoul (qui a donné son nom à la ville), le médiéval couvent des Cordeliers (transformé en lieu d'expositions artistiques) et l'Hôtel-Musée Bertrand (où nous devons passer l'après-midi au chaud).
Auparavant, nous apprenons pourquoi la statue du général Bertrand à été installée dos à la rue, dans la cour de l'Hôtel-Bertrand : le sculpteur ayant trop fidèlement reproduit le collant moulant (à la mode à l'époque) qui entoure les attributs du général, les élus ont préféré mettre la statue hors de la vue des jeunes filles de l'école religieuse voisine.
Vu la bise qui soufflotte, nous abandonnons l'idée de faire un pique-nique dans les jardins qui bordent l'Indre (où nous ne mettrons hélas pas les pieds) et mangeons tous les 16 dans un honnête restaurant, bien chauffé.
Nous retournons ensuite à l'Hôtel-Musée Bertrand pour en visiter l'intérieur cette fois. Une responsable du musée nous gratifie d'une présentation (imprévue) du contenu du musée avant de nous laisser librement aller dans les salles de cet ancien hôtel-particulier.
Le musée était autrefois installé dans les 2 salles de l'ancien hôtel de ville où, nous dit une brochure, il ressemblait "plus à une boutique de brocanteur qu'à un musée". Puis, les collections déménagent en 1921 dans l'Hôtel Bertrand où elles trouvent un peu plus d'espace.
La meilleur place à été accordée aux objets de l'époque napoléonienne et à ceux qui ont appartenus au fidèle général Bertrand. Nous avons ainsi le loisir d'admirer ses sabres, une remarquable collections de médailles impériales et des habits de l'époque.
Par contre, à l'évidence, les riches collections de tableaux se concurrencent âprement l'espace sur les murs où les dorures de leurs cadres jouent à touche-touche. Ces toiles, dans l'ensemble remarquables, mériteraient assurément un second musée pour elles seules !
Dans la série "anecdote", voici maintenant une petite devinette que vous posent Denis, Jacky et votre serviteur...
A quoi sert l'objet en métal chromé qui figure sur la photo ci-dessous ?
(vous pouvez laissez vos réponses dans la partie "commentaire", sous ce message).
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